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Date : 20071211

Dossier : A-507-06

Référence : 2007 CAF 395

 

CORAM :      LE JUGE NADON

                        LE JUGE SEXTON            

                        LE JUGE PELLETIER

 

ENTRE :

LE MINISTRE DU DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU CANADA

 

appelant

et

 

DALE MARSDEN

 

intimé

 

 

 

Audience tenue à Toronto (Ontario), le 11 décembre 2007

Jugement prononcé à l’audience, à Toronto (Ontario), le 11 décembre 2007

 

MOTIFS DU JUGEMENT :                                                                          LE JUGE SEXTON


Date : 20071211

Dossier : A-507-06

Référence : 2007 CAF 395

 

CORAM :      LE JUGE NADON

                        LE JUGE SEXTON            

                        LE JUGE PELLETIER

 

ENTRE :

LE MINISTRE DU DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU CANADA

 

appelant

et

 

DALE MARSDEN

 

intimé

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT

(Prononcés à l’audience à Toronto (Ontario), le 11 décembre 2007)

 

LE JUGE SEXTON

[1]               Il s’agit d’un appel de la décision, en date du 18 octobre 2006, par laquelle le juge Kelen a conclu que l’appelant avait mal interprété et mal appliqué les dispositions de la Loi fédérale sur l’aide financière aux étudiants (la « Loi »), ce qui avait entraîné le refus de la demande que l’intimé avait présentée en vertu de la Disposition applicable aux étudiants ayant une invalidité permanente.

 

[2]               L’intimé est aveugle au sens de la loi et est atteint de la maladie de Stargardt. On ne sait pas quand l’invalidité a commencé étant donné l’évolution lente de la maladie. De l’avis du médecin, l’intimé en éprouve les effets depuis 1998.

 

[3]               En raison de besoins et de restrictions liés à son invalidité, l’intimé ne peut pas poursuivre des études à temps plein. Il a besoin d’une charge de cours allégée et d’une aide aux personnes handicapées du McMaster’s Centre for Student Development ainsi que d’équipement adapté.

 

[4]               L’intimé a demandé de se prévaloir de la Disposition applicable aux étudiants ayant une invalidité permanente. Dans une lettre datée du 23 mars 2005, sa demande a été refusée pour deux motifs : premièrement, parce qu’il était un étudiant à temps partiel et que son invalidité ne l’« empêchait » pas de poursuivre des études ou d’exercer un emploi; et deuxièmement, parce que l’intimé ne satisfaisait pas aux exigences du paragraphe 11(2) de la Loi.

 

[5]               L’intimé a contesté la décision en Cour fédérale. La Cour a jugé que le critère appliqué par le décideur était erroné parce qu’il différait du critère énoncé dans les dispositions législatives applicables. La Cour a statué que l’appelant avait commis une erreur d’interprétation en remplaçant dans la définition d’« invalidité permanente » le mot « réduit » par la norme plus stricte « empêche ». Le juge de première instance a statué que la définition d’« invalidité permanente » :

[…] exige uniquement que l’invalidité permanente « réduise » la capacité de la personne en cause de participer à des études de niveau postsecondaire. De fait, d’autres dispositions de la Loi prévoient qu’une personne ayant une invalidité permanente peut être « étudiant à temps plein ».

 

La Cour a ordonné que la demande de l’intimé soit renvoyée à un agent de programme différent pour qu’il la réexamine au regard des faits en tenant compte de l’interprétation correcte de l’article 11.

 

[6]               Nous sommes d’accord avec le juge de première instance sur ce point.

 

[7]               Le juge de première instance n’a pas examiné la question de savoir si l’intimé avait respecté les exigences du paragraphe 11(2).

 

[8]               Par conséquent, l’affaire devrait selon nous être renvoyée à un médecin différent pour que celui‑ci rende une nouvelle décision en tenant compte à la fois de la définition correcte d’« invalidité permanente » et de l’application du paragraphe 11(2) de la Loi.

 

[9]               L’appel sera rejeté avec dépens.

 

                                                                                                          « J. Edgar Sexton »

j.c.a.

 

 

 

 

 

 

Traduction certifiée conforme

Sandra de Azevedo, LL.B.


COUR D’APPEL FÉDÉRALE

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

 

DOSSIER :                                                                            A-507-06

 

(APPEL D’UNE ORDONNANCE DU JUGE KELEN DE LA COUR FÉDÉRALE DATÉE DU 16 OCTOBRE 2006, DOSSIER NO T-1451-05)

 

INTITULÉ :                                                                          MINISTRE DU DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES HUMAINES DU CANADA

                                                                                                                                 appelant

                                                                                                                                                                                et

 

                                                                                                                                                         DALE MARSDEN

                                                                                                                                 intimé

 

LIEU DE L’AUDITION :                                                     TORONTO (ONTARIO)

 

DATE DE L’AUDITION :                                                    11 DÉCEMBRE 2007

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR                         (LES JUGES NADON, SEXTON ET PELLETIER)

 

MOTIFS PRONONCÉS À L’AUDIENCE PAR :              LE JUGE SEXTON

 

COMPARUTIONS :

 

Derek Edwards

POUR L’APPELANT/DEMANDEUR

 

Debra McAllister

POUR L’INTIMÉ/DÉFENDEUR

 

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :

 

John H. Sims, c.r.

Sous-procureur général du Canada

POUR L’APPELANT/DEMANDEUR

ARCH Disability Law Centre,

Toronto (Ontario)

POUR L’INTIMÉ/DÉFENDEUR

 

 

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