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     Dossier: A-823-97

CORAM:              LE JUGE DENAULT

                 LE JUGE DESJARDINS

                 LE JUGE DÉCARY

                    

ENTRE:             

     LA PROCUREURE GÉNÉRALE DU CANADA

     Requérante

     ET

     JACQUES LAUZON

     Intimé

     Audience tenue à Montréal, le mercredi, 13 mai 1998

     Jugement prononcé à Montréal, le mercredi, 13 mai 1998

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR PAR:      LE JUGE DENAULT

                                         Date: 19980513

                                         Dossier: A-823-97

CORAM:              LE JUGE DENAULT

                 LE JUGE DESJARDINS

                 LE JUGE DÉCARY

ENTRE:

     LA PROCUREURE GÉNÉRALE DU CANADA

     Requérante


ET

     JACQUES LAUZON

     Intimé

     MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

     (Prononcés à l'audience à Montréal,

     le mercredi, 13 mai 1998)

LE JUGE DENAULT

[1]      Nous sommes d'avis que la demande de contrôle judiciaire devrait être accueillie.

[2]      En l'espèce, le juge-arbitre n'a vu dans la décision du Conseil arbitral qu'un énoncé à l'effet qu'il y avait lieu de maintenir la décision de la Commission sur la pénalité. Il s'est, en conséquence, dit d'avis qu'il était impossible, dans les circonstances, de déterminer si la Commission avait exercé sa discrétion de façon judiciaire en établissant le montant de la pénalité infligée.

[3]      Ce faisant, le juge-arbitre a négligé de tenir compte que le Conseil arbitral avait jugé prescrites les demandes de pénalité en regard de cinq des semaines pour lesquelles la Commission réclamait une pénalité. Quant aux autres demandes de pénalité, le Conseil arbitral en avait traité en constatant que le prestataire avait "admis avoir fait une erreur et a reconnu "qu'il ne pensait pas que ça serait si grave que ça"". Le Conseil arbitral a aussi estimé que "les termes utilisés au recto et verso de la déclaration [étaient] simples, limpides et clairs". Bref, le Conseil arbitral semble s'être interrogé à la fois sur la première question en litige soit les déclarations fausses ou trompeuses - question qui n'était plus devant le juge-arbitre -, et sur les circonstances atténuantes concernant la pénalité.

[4]      La Cour infère de cette analyse fort sommaire mais suffisante du Conseil arbitral que celui-ci a vérifié à la fois l'exercice du pouvoir discrétionnaire de la Commission et l'opportunité de réduire la pénalité.

[5]      Dans la mesure où le juge-arbitre a fondé sa décision sans tenir compte de tous les éléments portés à sa connaissance, la demande de contrôle judiciaire doit être accueillie.

     Pierre Denault

     j.c.f.

MONTRÉAL, QUÉBEC

Le 13 mai 1998

     COUR FÉDÉRALE D'APPEL


Date: 19980513


Dossier: A-823-97

Entre :

     LA PROCUREURE GÉNÉRALE DU CANADA

     Requérante

     ET:

     JACQUES LAUZON

     Intimé

    

     MOTIFS DU JUGEMENT

    

     COUR D'APPEL FÉDÉRALE

     NOMS DES AVOCATS ET PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER

NO. DU DOSSIER DE LA COUR:      A-823-97

INTITULÉ DE LA CAUSE:          LA PROCUREURE GÉNÉRALE DU CANADA

     Requérante

                         ET

                         JACQUES LAUZON

     Intimé

LIEU DE L'AUDITION:              Montréal (Québec)

DATE DE L'AUDITION:              le 13 mai 1998

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR (LES HONORABLES JUGES DENAULT, DESJARDINS ET DÉCARY)

LUS À L'AUDIENCE PAR:          l'Honorable juge Denault

     En date du:                  13 mai 1998

COMPARUTION:                     

     Me Carole Bureau              pour la requérante

PROCUREUR INSCRIT AU DOSSIER:

     George Thomson              pour la requérante

     Sous-procureur général du Canada

     Ottawa, Ontario


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