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     Dossier: A-664-97

CORAM:              LE JUGE DENAULT

                 LE JUGE DESJARDINS

                 LE JUGE SUPPLÉANT CHEVALIER

                    

ENTRE:             

     MICHEL TURCOTTE

     Requérant

     ET

     LA COMMISSION DE L'ASSURANCE-EMPLOI DU CANADA

     Intimée

     ET

     LE SOUS-PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

     Mis-en-cause

     Audience tenue à Montréal, le lundi, 16 mars 1998

     Jugement prononcé à Montréal, le lundi, 16 mars 1998

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR PAR:      LE JUGE DENAULT

     Dossier: A-664-97

CORAM:              LE JUGE DENAULT

                 LE JUGE DESJARDINS

                 LE JUGE SUPPLÉANT CHEVALIER

                    

ENTRE:             

     MICHEL TURCOTTE

     Requérant

     ET:

     LA COMMISSION DE L'ASSURANCE-EMPLOI DU CANADA

     Intimée

     ET:

     LE SOUS-PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

     Mis-en-cause

     MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

     (Prononcés à l'audience à Montréal,

     le lundi, 16 mars 1998)

LE JUGE DENAULT

[1]      Nous sommes d'avis que cette demande de contrôle judiciaire du prestataire ne peut réussir.

[2]      À notre avis, le juge-arbitre a eu raison de rappeler au conseil arbitral, qui s'était fondé sur les six critères de l'arrêt Schwenk (CUB 5454) pour accueillir l'appel du prestataire, la jurisprudence beaucoup plus récente de cette Cour dans les affaires Jouan (A-366-94), Taschuk (A-619-95) et Vande Bunte (A-697-95). La Cour y a particulièrement reconnu que pour interpréter le paragraphe 43(2) du Règlement sur l'assurance-chômage, le temps consacré à l'entreprise est "... le facteur le plus important, le plus pertinent, et ... aussi le seul facteur essentiel à entrer en ligne de compte ...". S'il n'était pas sans intérêt, pour le conseil arbitral, de se pencher sur d'autres critères, celui-ci a cependant eu tort d'accorder, semble-t-il, autant d'importance à chacun et à l'ensemble des six critères qu'il a analysés plutôt que de porter son attention sur le facteur temps. À cet égard, le juge-arbitre a eu raison de retenir contre le prestataire les 35 à 40 heures par semaine qu'il consacrait à son entreprise lorsqu'il travaillait sur les chantiers. Quant au temps consacré aux soumissions de contrats, à commander le matériel, à rencontrer les clients, bref à s'occuper de la compagnie sans compter les heures, ce temps, fût-il accompli bénévolement, devait être pris en compte.

[3]      À titre d'exploitant d'une entreprise, le requérant se devait de renverser la présomption établie par le paragraphe 43(1) du Règlement à l'effet qu'il était censé travailler une semaine entière. La preuve testimoniale devant le conseil arbitral ne permettait nullement à celui-ci d'affirmer, vu les déclarations statutaires faites par les associés, que le requérant "n'a pas pu faire 40 heures/semaine de sollicitation".

[4]      Le juge arbitre a eu raison d'intervenir et de modifier la décision du conseil arbitral.

[5]      La demande de contrôle judiciaire sera rejetée.

     Pierre Denault

     j.c.a.

MONTRÉAL, QUÉBEC

Le 16 mars 1998

     COUR FÉDÉRALE D'APPEL


Date: 19980316


Dossier: A-664-97

Entre :

     MICHEL TURCOTTE

     Requérant

     ET:

     LA COMMISSION DE L'ASSURANCE-EMPLOI

     DU CANADA

     Intimée

     ET:

     LE SOUS-PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

     Mis-en-cause

    

     MOTIFS DU JUGEMENT

    

     COUR D'APPEL FÉDÉRALE

     NOMS DES AVOCATS ET PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER

NO. DU DOSSIER DE LA COUR:      A-664-97

INTITULÉ DE LA CAUSE:          MICHEL TURCOTTE

     Requérant

                         ET

                         LA COMMISSION DE L'ASSURANCE-EMPLOI

                         DU CANADA

     Intimée

                         ET

                         LE SOUS-PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

     Mis-en-cause

LIEU DE L'AUDITION:              Montréal (Québec)

DATE DE L'AUDITION:              le 16 mars 1998

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR (LES HONORABLES JUGES DENAULT, DESJARDINS ET L'HONORABLE JUGE SUPPLÉANT CHEVALIER)

LUS À L'AUDIENCE PAR:          l'Honorable juge Denault

     En date du:                  16 mars 1998

COMPARUTIONS:                     

     Me William De Merchant          pour la partie requérante

     Me Claude Provencher          pour la partie intimée et le

                         Mis-en-cause

     - 2 -      A-664-97

PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER:

     Campeau, Ouellet, Nadon, Barabé,              pour la partie requérante

     Cyr, De Merchant, Bernstein, Cousineau,

     Heap, Palardy

     Montréal, Québec

     George Thomson                      pour la partie intimée

     Sous-procureur général du Canada              et le Mis-en-cause

     Ottawa, Ontario


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