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Date : 20010320

Dossier : T-1056-98

Référence neutre : 2001 CFPI 207

ENTRE :

                                       RUSSELL DEIGAN

                                                                                                 demandeur

                                                    - et -

                    PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

                                                                                                  défendeur

        MOTIFS DE L'ORDONNANCE ET ORDONNANCE

LE JUGE TREMBLAY-LAMER

[1]    Il s'agit d'une demande de contrôle judiciaire présentée par M. Russel Deigan, le demandeur, d'une décision de réexamen rendue le 31 mars 1998 par Mme Rosemary Vondette Simpson, l'arbitre, par laquelle elle a rejeté le grief relatif à sa suspension pour une période indéfinie, mais a accueilli en partie le grief quant à son congédiement de la fonction publique du Canada en ordonnant une compensation pécuniaire égale à six mois de salaire aux lieu et place d'une réintégration.


[2]    Le demandeur prétend que l'arbitre a tiré une conclusion erronée d'une façon abusive ou arbitraire en décidant que le lien de confiance entre le demandeur et le défendeur avait été irrémédiablement brisé par l'envoi des lettres.

[3]    Il est bien établi[1] que le caractère manifestement déraisonnable est la norme de contrôle adéquate à appliquer dans le cadre d'une demande de contrôle judiciaire d'une décision rendue en vertu de la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique[2].

[4]    À l'audience, devant l'arbitre, le demandeur a reconnu que son comportement était répréhensible et méritait une certaine sanction disciplinaire.

[5]    Ainsi, la principale question soumise à l'arbitre était de savoir quelle serait la pénalité adéquate à infliger au demandeur pour sa mauvaise conduite.                 


[6]                 Après avoir évalué et soupesé la preuve, après avoir pris en compte les facteurs atténuants allégués par l'avocat du demandeur, l'arbitre a décidé que le congédiement était une sanction trop sévère et a par conséquent ordonné une compensation pécuniaire de six mois de salaire aux lieu et place d'une réintégration, compte tenu qu'elle avait conclu que le lien de confiance entre le demandeur et le défendeur était irrémédiablement brisé.

[7]                 Je suis convaincue que l'arbitre a agi dans les limites de sa compétence et que ses conclusions étaient fondées sur la preuve et les arguments dont elle disposait. Je ne vois aucune raison justifiant l'intervention de la Cour.

[8]                 Par conséquent, la demande de contrôle judiciaire est rejetée.

« Danièle Tremblay-Lamer »

Juge

Vancouver (Colombie-Britannique)

Le 20 mars 2001

Traduction certifiée conforme

Danièle Laberge, LL.L.


COUR FÉDÉRALE DU CANADA

SECTION DE PREMIÈRE INSTANCE

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

NUMÉRO DU GREFFE :                               T-1056-98

INTITULÉ DE LA CAUSE :                          Russell Deigan c. Procureur général du Canada

LIEU DE L'AUDIENCE :                               Vancouver (Colombie-Britannique)

DATE DE L'AUDIENCE :                              Le 20 mars 2001

MOTIFS DE L'ORDONNANCE PAR :      Madame le juge Tremblay-Lamer

DATE DES MOTIFS :                                     Le 20 mars 2001

ONT COMPARU

Russell Deigan                                                     POUR LE DEMANDEUR

Richard Fader                                                     POUR LE DÉFENDEUR

Harvey Newman

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER         

Russell Deigan                                                     POUR LE DEMANDEUR

Morris Rosenberg                                                              POUR LE DÉFENDEUR

Sous-procureur général du Canada



[1]            Barry c. Canada (Conseil du Trésor) (1997), 221 N.R. 237 (C.A.F.).

[2]            L.R.C. 1985, ch. P-35.

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