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Date : 20000718


Dossier : IMM-1875-00



ENTRE :


     VLADISLAV SHTURM

     demandeur




     - et -





     LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION


     défendeur



     MOTIFS DE L'ORDONNANCE ET ORDONNANCE

LE JUGE DAWSON


[1]      Le demandeur, M. Shturm, a présenté une requête en vertu de la règle 369 des Règles de la Cour fédérale (1998), en vue d'obtenir [TRADUCTION] « une prolongation du rétablissement du statu quo ante » , qui exigerait son retour au Canada. M. Shturm a été renvoyé du Canada le 13 avril 2000 après qu'un arbitre de l'immigration a conclu qu'il n'était pas un véritable visiteur.

[2]      Une demande d'autorisation et de contrôle judiciaire de la décision de l'arbitre de l'immigration est en cours.

[3]      Je procède comme si ce qui était en fait demandé était une ordonnance de faire provisoire exigeant le retour du demandeur au Canada en attendant qu'une décision soit rendue relativement à sa demande d'autorisation et de contrôle judiciaire.

[4]      Je suis d'avis que le demandeur n'a pas rempli la condition selon laquelle il doit établir qu'il subira un préjudice irréparable si l'ordonnance provisoire n'est pas accordée.

[5]      Il est avancé comme argument au soutien de la prétention du demandeur que son renvoi lui cause préjudice en faisant sérieusement obstacle au dépôt d'un affidavit à l'appui, sinon en l'empêchant.

[6]      En particulier, il est allégué ce qui suit :

    

     [TRADUCTION]

     13.      M. Shturm soutient également avec respect que le renvoi précipité auquel a procédé le défendeur lui cause préjudice en faisant sérieusement obstacle au dépôt d'un affidavit à l'appui, sinon en l'empêchant, viciant ainsi son droit aux règles de la Cour que ceux qui, de l'avis du défendeur, sont venus au Canada afin d'aller aux États-Unis ne sont pas au Canada à des fins temporaires.
     14.      Si M. Shturm était au Canada, il pourrait expliquer par l'entremise d'un interprète ce qui s'est produit lors de l'enquête -- après tout, jusqu'à ce que la Cour accorde l'autorisation, le défendeur ne produira pas une transcription de l'enquête -- son avocat pourrait rédiger un affidavit en tenant compte de ces renseignements, son interprète pourrait lui en interpréter le contenu et il pourrait le faire authentifier sans frais.
     15.      Or, quand il est à l'étranger, des frais d'interurbain seront engagés, ainsi que des frais de messager. En outre, l'interprète qu'il engage à l'étranger peut lui demander plus cher que celui d'ici, et il devra payer quelqu'un pour authentifier la demande -- et la déclaration de l'interprète. (L'Ambassade canadienne, par exemple, lui demanderait 100 $ pour authentifier son affidavit.)
     16.      De plus, le délai limité que la Cour impose aux demandeurs pour préparer leur affidavit devient plus difficile à respecter quand le demandeur se trouve à l'étranger, plutôt qu'au Canada.
     17.      M. Shturm, en conséquence, soutient respectueusement que, en l'expulsant avant qu'il ne puisse préparer son affidavit à l'appui -- et pleinement conscient du litige en instance -- le défendeur avait cherché à le priver de ses droits légaux et à l'empêcher de présenter un appel utile.


[7]      Il ne s'agit pas d'un préjudice irréparable.

[8]      Compte tenu de cette conclusion, il n'est pas nécessaire que j'examine si les autres éléments nécessaires à l'octroi d'un redressement par ordonnance de faire provisoire sont présents.

[9]      La requête est rejetée.







     ORDONNANCE

[10]      La requête du demandeur en vue d'obtenir le rétablissement du statu quo ante est rejetée.


                                 « Eleanor R. Dawson »

     J.C.F.C.


Toronto (Ontario)

le 18 juillet 2000



Traduction certifiée conforme


Martine Brunet, LL.B.


     COUR FÉDÉRALE DU CANADA

     Avocats inscrits au dossier

NUMÉRO DU GREFFE :          IMM-1875-00
INTITULÉ DE LA CAUSE :      VLADISLAV SHTURM

                                    

                     - et -

                     LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION

EXAMINÉE À TORONTO (ONTARIO), AUX TERMES DE LA RÈGLE 369


MOTIFS DE L'ORDONNANCE ET

ORDONNANCE :              LE JUGE DAWSON

                        

EN DATE DU :              MARDI 18 JUILLET 2000


ARGUMENTATION ÉCRITE :          Timothy E. Leahy

                        

                                 Pour le demandeur
                         Urszula Kaczmarczyk

                    

                                 Pour le défendeur
AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :      Timothy E. Leahy

                         Avocat

                         5075, rue Yonge, bureau 408

                         Toronto (Ontario)

                         M2N 6C6

                                        

                                 Pour le demandeur

                        

                         Morris Rosenberg

                         Sous-procureur général du Canada

                                 Pour le défendeur

                     COUR FÉDÉRALE DU CANADA


                                 Date : 20000718

                        

         Dossier : IMM-1875-00


                     ENTRE :


                     VLADISLAV SHTURM

demandeur



                     - et -




                     LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ

                     ET DE L'IMMIGRATION


défendeur






                    

                     MOTIFS DE L'ORDONNANCE
                     ET ORDONNANCE     

                    



                                        

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